Edward Snowden : DE SÉRIEUX EMBARRAS AMÉRICAINS, par François Leclerc

Billet invité.

Barack Obama n’en a pas fini avec sa réforme des activités de la NSA qui consiste à proposer de confier le stockage des données à un tiers de confiance, à charge pour le Congrès de l’identifier. Une commission consultative du Congrès, dont la création date de 2007 mais qui était restée en sommeil, vient de publier un rapport selon lequel il n’y aurait « pas de base légale » au programme de collecte des métadonnées téléphoniques de la NSA. Elle rejette l’interprétation gouvernementale de l’article 215 du Patriot Act de 2001 et conclut que « ce programme n’est pas autorisé par la loi, il doit prendre fin ».

Traduisant un embarras manifeste au sein de l’administration Obama, Eric Holder, le ministre de la justice, a de son côté tenu des propos alambiqués, refusant d’envisager une grâce ou une amnistie d’Edward Snowden, « qui irait trop loin », mais se déclarant prêt à « avoir une conversation ». Un un tchat avec lui était parallèlement organisé jeudi aux États-Unis par un groupe intitulé « Free Snowden ». Le New York Times réclamait début du mois, dans un éditorial faisant du consultant de la NSA non pas un traitre mais un lanceur d’alerte, « une punition fortement allégée ». Du sein même de la NSA, un appel avait à la mi-décembre évoqué la possibilité d’une amnistie en contrepartie de l’arrêt de la publication des documents en sa possession, une option qui avait été écartée.

A suivre…